L’expression “écologie humaine” renvoie depuis les années 1920 à un courant de la sociologie qui s’intéresse aux sociétés humaines dans leurs liens avec leurs milieux de vie. Elle a été adoptée par la doctrine sociale de l’Église depuis Jean Paul II (CA 38 ; CV 51). Cette dernière lui donne un sens bien spécifique pour souligner que la manière dont l’être humain traite son environnement, se traite lui-même et traite les autres êtres humains sont étroitement liés parce que tous sont créatures de Dieu. Selon Jean Paul II : « non seulement la terre a été donnée par Dieu à l’homme qui doit en faire usage dans le respect de l’intention primitive, bonne, dans laquelle elle a été donnée, mais l’homme, lui aussi, est donné par Dieu à lui-même et il doit donc respecter la structure naturelle et morale dont il a été doté » (CA 38). Et Benoît XVI insiste : « Le livre de la nature est unique et indivisible, qu’il s’agisse de l’environnement comme de la vie, de la sexualité, du mariage, de la famille, des relations sociales, en un mot du développement humain intégral. Les devoirs que nous avons vis-à-vis de l’environnement sont liés aux devoirs que nous avons envers la personne considérée en elle-même et dans sa relation avec les autres » (CV 51). Le pape François utilise cette notion dans ces discours : « De là ma proposition de protéger la terre, en faisant alliance avec elle, afin qu’elle continue d’être, comme Dieu la veut, source de vie pour toute la famille humaine. » Discours à Coldiretti, 31 janvier 2015.