Ce parcours historique de l’approche du « développement » dans les grands textes magistériels offre un aperçu de la continuité et des approfondissements successifs - de l’élaboration progressive et de l’historicité de la Doctrine Sociale de l’Eglise.
Introduction
Le développement est un sujet important, surtout dans le domaine de l’économie, mais le sens de ce mot est très ambivalent, car sa définition n’est pas complète et définitive. L’évolution de la pensée du développement nous aide à la comprendre en profondeur pour agir avec sûreté et sécurité. L’Eglise catholique a creusé cette pensée à la lumière de l’évangile. Par son enseignement social, elle essaie de l'interpréter selon les besoins de notre temps . Sa vision du développement enrichit la communauté humaine. Le mot développement est un tissu de multiples composants (économie,anthropologie, sociologie, psychologie, théologie,philosophie, écologie et politique, etc,) qui ne sont pas exclusifs. Sa complexité provient de la pluridisciplinarité et de l’interdépendance. Quand nous pensons ce sujet, il est donc juste de le penser dans son intégralité. Depuis sa première encyclique sociale, Rerum novarum, en 1891 par le Pape Léon XIII, l’Eglise catholique essaie de mieux interpréter le sujet du développement selon le temps présent. Ici nous allons l’analyser d’une manière élaborée et en comparaison avec le regard d’un économiste contemporain.
Chapitre I
Le commencement: l’encyclique Rerum novarum
La vision de l’Église sur le développement commence par une réflexion concernant la condition des ouvriers. La vision de l’époque sur le développement était d’abord en lien avec les performances des entreprises. Au début, on pensait que la disponibilité des ressources naturelles était considérable et que la terre avait des ressources abondantes et inépuisables. La meilleure exploitation de ces ressources et leur gestion sont alors le but du développement. L’Eglise pensait de la même manière, elle aussi. Dans l'encyclique Rerum novarum, le pape Léon XIII écrit:« La nature mit à sa disposition un élément stable et permanent, capable de lui en fournir perpétuellement les moyens. Or, cette perpétuité de ressources ne pouvait être fournie que par la terre avec ses richesses inépuisables’.(RN6)’’. Les ressources sont à notre disposition et peuvent satisfaire tous les désirs humains, parce que « la terre produira toute chose en plus grande abondance ». La croissance du PIB (produit intérieur brut) et la quantité de la production sont très importants, c’est pourquoi à cette époque les entreprises ont utilisé les ouvriers comme des outils de production. L'ouvrier d’une mine ou l'ouvrier d'une entreprise sont considérés par un investisseur comme un moyen de production. Son œuvre qualifie son existence. Il n’y a aucune considération pour sa personne. L’ouvrier trouve sa dignité non pas dans son existence mais par sa production. Le mot développement est donc vraiment séparé du mot ‘’homme’’. Dans la conception de cette époque, l’homme et le développement sont deux aspects différents : l'homme est un intermédiaire, complètement détaché du développement. Mais, grâce au pape Léon XIII, la conception de l'Église concernant le développement se transforme, en 'insistant sur la dignité humaine des ouvriers. La dignité humaine et sa simple existence sont les fondations du concept du développement.
La dignité humaine
Le pape Léon XIII est l’un des pionniers de la pensée sur la dignité humaine dans le travail. Par son encyclique Rerum novarum, il a voulu insister sur ce point : l’homme participe au développement. Il faudrait donc penser aux droits de l’homme quand on s'engage dans la production. Il s’appuie sur un point très important pour l’évolution du concept de développement: l’homme a droit à la propriété privée, car il a le droit de profiter de son œuvre , fruit de l'exploitation des ressources naturelles. Le pape Léon XIII a fortement justifié le droit de propriété privée contre la doctrine des socialistes et communistes de l’époque., parce que l’homme est destiné par le Créateur,à les exploiter et à les posséder pour son bien-être ; on peut simplement dire que l’homme est un destinataire final des biens et non pas un moyen. On lit : ‘ Dieu a donné la terre au genre humain pour qu’il l’utilise et en jouisse.’(RN7) En effet, les ressources sont confiées à l’homme par le créateur. Comme chacun a droit à la propriété privée, il faut distribuer aux hommes des ressources de façon équitable le pape parle de l'inégalité de la propriété et de la distribution des biens qui sont destinés à tous et confiés par le Créateur aux hommes.Il écrit que ‘’ Dieu n’a assigné de part à aucun homme en particulier”(RN7) .La distribution des richesses est donc une responsabilité de l'État. Quand il y a une injustice qui sépare les pauvres des riches, il viendra au secours des plus faibles Léon XIII dit que “dans ces cas, à l’exclusion de tout autre, le pouvoir public aurait à intervenir pour protéger le droit de chacun”(RN34). Le pape appelle les Etats à se préoccuper des travailleurs et à leur procurer l’habitat et les vêtements pour améliorer la vie et les protéger des privations(27). La responsabilité d'un Etat est fondée sur la protection du groupe moins favorisé. Quand il parle de la dignité humaine des ouvriers, le pape insiste sur l'harmonie entre les patrons et les ouvriers,sur la reconnaissance mutuelle et sur leur complémentarité. Il est contre la domination du prolétariat (idéologie dominante de l'époque). Il voit que le conflit engendre la confusion et la discorde entre deux groupes au lieu de l'ordre et de la beauté. (15). Le pape parle de la nature du travail et de la dignité du travail. Il rappelle que l'ouvrier n’est pas un esclave mais a une dignité ;il faut donc considérer les horaires de travail, les temps de repos, la santé de l’ouvrier et la salubrité des lieux de travail (33). Toutes les considérations de l’ouvrier sont très importantes : le bien-être d’un ouvrier est une chose primordiale pour tous. Cette pensée concernant l’ouvrier fait ainsi la transition entre vision du monde et notion de développement. Quand le pape parle de développement d’une nation, il dit que “ce qui fait une nation prospère, ce sont des mœurs pures, des familles fondées sur des bases d’ordre et de moralité, la pratique de la religion et le respect de la justice, une imposition modérée et une répartition équitable des charges publiques, le progrès de l’industrie et du commerce, une agriculture florissante et d’autres éléments du même genre, s’il en est, que l’on ne peut développer sans augmenter d’autant le bien-être et le bonheur des citoyens.” (RN 26).
Pendant la deuxième guerre mondiale, dans son Radio-message de juin 1941, le pape Pie XII, pour célébrer le 50e anniversaire de Rerum novarum , a rappelé « que les biens créés par Dieu pour tous les hommes soient également à la disposition de tous, selon les principes de la justice et de la charité ».(12RM). Dans son discours il insistait sur la liberté de la propriété et du commerce et affirmait qu’il faut une ‘’juste distribution des biens de la terre''.(12RM) Il ajoutait : “Que cette juste distribution soit effectivement réalisée et de manière durable, et vous verrez un peuple, bien que disposant de biens moins considérables, devenir et être économiquement sain”(17RM). Comme les autres papes de cette époque, Pie XII parle de la richesse de la terre, dit que notre planète a une richesse abondante et éternelle. Grâce à l’immigration,il est donc bien d' exploiter cette richesse (25RM). Il dit que la migration d’un peuple soulage les pays les plus peuplés du monde. L’immigration et le travail du migrant dans son nouveau pays contribuent positivement au bien-être humain.
2. Le développement est le bien-être
La vision du développement du pape Jean XXIII est le bien-être de la société. Pour lui, le développement a un but : le bien- être de la communauté. Il y a une grande évolution de la pensée de l'Église sur le développement. Dans la volumineuse encyclique Mater et magistra, le pape a voulu parler au monde de l'évolution contemporaine de la vie sociale à la lumière des principes chrétiens. Dans cette encyclique, il affirme que le rôle de l’Eglise est aussi de penser aux besoins quotidiens des hommes, à leur subsistance, à leurs conditions de vie, et même à leur bien-être et à leur prospérité, sous toutes les formes qu’ils prennent au cours du temps(3MM). En effet, pour lui, les dimensions sociales et économiques de l’homme sont très importantes, parce que la valeur permanente de la doctrine sociale de l’Église catholique est :<< l’homme est le fondement, la cause et la fin de toutes les institutions sociales – l’homme, être social par nature et élevé à un ordre de réalités qui transcendent la nature.>>(219MM). Comme les autres papes,auteurs des encycliques sociales, le pape Jean XXIII dénonce l’accumulation des richesses par un petit groupe, alors que les masses laborieuses souffrent de l'insuffisance de biens pour satisfaire leur besoins quotidiens et sont dans la misère.(13MM) C’est pourquoi il parle du principe de l’équité dans la fixation du salaire. En même temps, il insiste sur la dimension sociale de la propriété privée et sur son utilité pour tous les habitants du monde. Cette pensée de la dimension de la propriété privée est le fruit de la pensée sociale de l’Eglise qui évolue depuis longtemps (19MM) ; l’encyclique nous dit que les biens de la terre sont au service de la vie humaine et de la communauté humaine(197MM). C’est pourquoi il écrit : <>(74MM)
Le devoir de l’Etat en matière de justice et d’équité
Le pape s'inquiète de l'accumulation de la richesse par un petit groupe : elle est injuste et déstabilise la société. Il remarque qu'une énorme inégalité économique et sociale blesse l’humanité. Il appelle l’Etat à veiller sur la production des biens matériels et à protéger les droits de tous les citoyens.(MM20) Il répète aussi que le devoir de l’Etat est d’assurer la justice et l’équité dans le monde du travail et dans les contrats entre patrons et ouvriers. Il rappelle qu’entre le communisme et le christianisme l’opposition est fondamentale. Il ajoute que les catholiques ne peuvent en aucune façon adhérer aux théories des socialistes (MM34) parce qu' ils n’assignent à la société d’autre objectif que le bien-être terrestre et font. de la production des biens matériels la fin de la société. Aussi, observe justement le pape, “à la liberté du marché a succédé une dictature économique. L’appétit du gain a fait place à une ambition effrénée de dominer. Toute la vie économique est devenue horriblement dure, implacable, cruelle ; d’où résultent l’asservissement des pouvoirs publics aux intérêts des puissants et la dictature internationale de l'argent.(MM36) En revanche le pape nous dit que la vie économique doit être établie dans l'ordre moral et tempérer les intérêts des individus et des groupes selon les exigences du bien commun. L’Etat doit donc veiller au bien commun pour réaliser le bien économique des peuples.(MM37) Les activités économiques doivent donc être soumises à la justice et à la charité de la vie sociale, mais pas à la libre concurrence illimitée ou à l’ambition de dominer (MM38). Il s’appuie sur le principe de subsidiarité comme le pape Pie XI dans son encyclique Quadragesimo anno (MM53) sur la prise de décision.
Les règles de justice et d'équité doivent être respectées dans les relations entre employeurs et travailleurs, entre secteurs économiques, entre régions pauvres et riches d’un même pays ou entre pays d’inégal développement économique et social(MM122). Il souhaite voir se réaliser un développement équilibré dans les différents secteurs de l’économie et attire l’attention sur divers points touchant l’agriculture, son régime fiscal, les crédits, les assurances sociales, les prix, le développement des industries complémentaires de la production agricole, la modernisation de l’équipement rural. Nous voyons que le pape est très attentif au secteur de l’agriculture, qui a besoin de beaucoup d’attention comme aujourd'hui encore. (MM131) Il invite les pays développés et riches à venir en aide à ceux qui sont dans le besoin, au nom de la justice et de l'humanité.(MM 168).
Le domaine social
Le pape dit qu’il faut mettre en premier la dignité de l’homme et que la vie de chaque être humain est le plus sérieux des biens. Dans la vie sociale, le pape précise qu'il faut penser “une élévation progressive, pour la majorité des citoyens, de l’instruction de base ; un bien-être plus répandu ; une plus grande mobilité dans la hiérarchie professionnelle et la réduction des barrières entre les classes ; l’intérêt de l’homme de culture moyenne pour les événements du monde entier.”(MM48). Il met en évidence les déséquilibres entre les secteurs comme l'agriculture, l'industrie et les services. Il voit qu' il faut réduire la différence entre les différents pays, surtout au niveau de l'économie, de la modernisation, de la technologie, de la distribution et de la politique. Il invite à travailler en faveur de tous les peuples de tous les pays du monde sur les plans économique, social, culturel, scientifique .
Le bien commun
Le pape dit que le développement des relations sociales peut et doit s’effectuer selon les modalités qui sont de nature à en promouvoir au maximum les avantages et minimiser les inconvénients (64). Les responsables politiques doivent avoir une claire notion du bien commun, qui va aider au plein épanouissement de tous. Le document conciliaire Gaudium spes explique bien cette notion de bien commun :cet ensemble de conditions sociales qui permettent, tant aux groupes qu’à chacun de leurs membres, d’atteindre leur perfection d’une façon plus totale et plus aisée, prend aujourd’hui une extension de plus en plus universelle, et par suite recouvre des droits et des devoirs qui concernent tout le genre humain. Tout groupe doit tenir compte des besoins et des légitimes aspirations des autres groupes, et plus encore du bien commun de l’ensemble de la famille humaine”(GS26).
Chapitre II
Le développement est la paix
Avec le pape Paul VI, sa vision de l'Église sur le développement évolue encore par rapport à ses prédécesseurs, surtout dans une autre dimension. Dans son encyclique Populorum progressio, il rappelle que le développement favorise la paix parce que “ la paix ne se réduit pas à une absence de guerre, fruit de l’équilibre toujours précaire des forces”(PP76). Il nous explique que les tensions et désordres créés par les disparités économiques, sociales et culturelles entre peuples dans la société humaine provoquent une guerre entre deux groupes humains et mettent la paix en péril. Donc tous les humains sont concernés par la paix. Promouvoir le bien commun de l’humanité par le combat contre l'injustice et la misère est balors une manière de parvenir au développement.(76). C’est pourquoi il nous propose le concept de ‘’développement intégral’’.
Développement humain intégral
Il est très important de souligner la parole de ce pape , à savoir que le développement ne se réduit pas à la simple croissance économique ; l’aspect quantitatif de la croissance prend seulement en compte les performances du marché, du capital, du revenu, de la dette, de la fiscalité, du produit intérieur brut. La balance des paiements ainsi que la croissance sont toujours calculées au niveau du macro et du national plutôt qu’aux niveaux micro et individuels. A ce niveau, on ne prend pas l’homme comme indicateur de la croissance mais les chiffres considérés comme importants. Le pape voudrait montrer qu'un développement authentique prend en compte l’homme comme un sujet central du développement. Pour être authentique, il doit être intégral, c’est-à-dire promouvoir tout homme et tout l’homme et ne pas séparer l’économie de l’humain. Ce qui compte pour nous, c’est l’homme, chaque homme, chaque groupement d’hommes, jusqu’à l’humanité toute entière (PP14). Dans dans son encyclique Populorum progressio, il nous montre que la vision de l’Eglise catholique c‘est le développement des peuples, tout particulièrement pour leur permettre d’échapper à la faim, à la misère, aux maladies endémiques, à l’ignorance et pour mettre en valeur plus activement leurs qualités humaines orientées avec décision vers leur plein épanouissement (1). Par cette vision du développement intégral, il ne parle pas de supériorité de l’homme par rapport aux autres créatures mais il ne parle que de l’importance de l’homme. C'est pourquoi il dit qu’assurer le plein épanouissement de tous les citoyens du monde est l’aspiration de l'Église. Le désir de l'Église catholique dans le monde est d' aider les peuples défavorisés à accéder à leur plein épanouissement. C’est pourquoi elle propose une vision complète et globale de toute l’humanité (PP13).
La croissance économique
L'Église, quand elle parle du développement, vise le progrès : autant le progrès social que la croissance économique. Le pape affirme que le modèle proposé par l'Église va plus loin que la pensée du monde économique de son époque. Il dit qu’il ne suffit pas de création et de répartition équitable de la richesse, il ne suffit pas de promouvoir la technique mais que l’homme ne devient un vrai homme que lorsqu' il est maître de ses actions et l’auteur de son progrès, en conformité avec la nature (PP 34). Mais toute croissance est ambivalente. Quand il y a des peuples riches, ils jouissent d’une croissance rapide, tandis que les pauvres se développent lentement et l'inégalité augmente. Le pape ne nie pas qu’il importe de penser à la croissance économique et au progrès humain, mais il dénonce le système économique basé sur le profit et la concurrence comme lois absolues du système de capitalisme libéral.(PP25-26)
Moins humaines et plus Humaines
Comme l’économiste Amartya Sen, avant lui, le pape a très bien détaillé des privations qui poussent l'homme à devenir moins humain et les capacités qui permettent à l’homme de devenir plus humain. Les privations qui rendent l’homme moins humain sont les carences matérielles, morales, les structures oppressives, les abus de pouvoir, l’exploitation et l’injustice. Les qualités plus humaines sont la diminution de la misère, la victoire sur les fléaux sociaux, l'acquisition de connaissances, l’accès à la culture, la dignité du prochain, l’esprit de pauvreté, la coopération au bien commun et la volonté de paix; l’unité dans la charité est plus humaine et trouve sa fondation en Dieu.(PP21)
La destination universelle des biens
Comme ses prédécesseurs l’ont affirmé, lui aussi dit que Dieu a destiné la terre à tous et donc que, selon la justice et la charité, les biens du monde doivent être équitablement distribués entre les mains de tous. Puisque les biens du monde sont destinés à tous, personne n’a le droit de les posséder exclusivement pour lui. La priorité de la communauté quant au bien commun est supérieure à celle de l’individu. Le pape dit qu’il est important d’affirmer le droit de la propriété privée mais que ce droit peut être dépassé quand la communauté en a besoin. Il appelle les chrétiens à refuser les philosophies matérialistes et athées parce qu'elles n'ont pas l’orientation religieuse de la vie, ni la liberté et ni la dignité humaine.(22-38)
Le développement intégral et solidaire des pays pauvres
Il est indispensable de penser à la solidarité humaine, car un vrai développement en est dépendant.. Parce que la volonté de rencontre entre hommes, entre nations, puis au niveau de l’humanité est le but du développement, l'amitié, la communion et l’ouverture aux autres sont des enjeux importants pour la communion de l’humanité. Constituer un fonds mondial pour venir au secours des pays les plus pauvres est très important pour lutter contre la pauvreté. Pour le développement des pays pauvres, il faudrait donner les crédits avec un intérêt très bas ou des prêts sans intérêt avec une durée considérable pour le remboursement de la dette. Mais il faut que les pays donateurs n'interviennent pas dans les affaires des pays pauvres parce que chaque pays est un pays souverain. Dans le changement du commerce, il faut ajuster les prix des produits pour le bénéfice des pays pauvres et agricoles. Dans l’export et l’import, il faut prendre en compte la balance des paiements, qui est essentielle pour le développement. Tout déséquilibre nuit à la stabilité de l’économie des pays pauvres. Tous les échanges entre les pays sont soumis aux exigences de la justice sociale. Dans les négociations et dialogues entre les pays, il faut maintenir l'égalité et donner des espaces pour prendre les décisions indépendamment.(PP 42-61) Le pape invite tous les pays à collaborer sur le plan international.
Le blocage à la solidarité
Le pape voit que le nationalisme et le racisme sont des obstacles à la solidarité, nécessaire pour réaliser un vrai développement intégral. Le nationalisme ferme la porte de la solidarité et nous isole de notre frère humain. Le racisme est un obstacle pour collaborer avec les pays défavorisés et avec les frères d’un même pays. (PP 62-63) Le pape paul VI voudrait dire aux Catholiques et Chrétiens et à tous les citoyens du monde que le racisme et le nationalisme sont des ennemis de la solidarité et du développement. N'oublions pas qu'il est aujourd'hui toujours actuel. Le développement du monde n’est qu’un fruit du partage provenant de la solidarité.
Bibliographie
Leon XIII, Rerum Novarum, 1891 (RN)
Pie XII,Radio-message,1941
Jean XXIII,Mater et magistra,1961.(MM)
Concile Vatican II,Gaudium et spes,1965. (GS)
Paul VI,Populorum progressio,1967.(PP)